Alors que la rentrée scolaire approche à grands pas, nous prenons aujourd’hui la roue de Théobald “Théo” et Antoine “Tonio”. Deux étudiants des Mines qui ont voyagé à vélo à travers l’Europe pendant 5 mois pour aller à la rencontre d’acteurs et de projets inspirants liés à la transition environnementale. Ils ont créé l’association "We Slow Tech" et se sont spécialisés dans l’étude des low-tech. Mais, les low-tech, qu'est-ce que c'est ?
Les low-tech sont des objets, des systèmes, des techniques, des services, des savoir-faire, des pratiques, des modes de vie, et même des courants de pensée qui intègrent la technologie selon trois grands principes : la low-tech doit être utile, accessible et durable. Pour ce duo, tout part d'une prise de conscience : la transition environnementale a besoin de nouveaux imaginaires collectifs, des imaginaires désirables ! À travers ce voyage, nous avons eu la chance de les accompagner quotidiennement grâce à nos équipements gravel, avec l’envie de mettre en avant ce projet et cette démarche.
De Marseille à Rennes en passant par une dizaine de pays européens ( Italie - Slovénie - Croatie - Bosnie-Herzégovine - Monténégro - Serbie - Hongrie - Slovaquie - Autriche - Allemagne - Pays-Bas - Belgique), Théo et Tonio se lancent dans une véritable aventure à vélo.. L’occasion de revenir à travers leurs mots sur la fin de leurs péripéties : « C’est dur parce que c’est la fin du voyage, et en même temps c’est le début de notre réflexion sur comment nous allons raconter notre voyage avec l’écriture du documentaire notamment. C’est une nouvelle phase de l’aventure qui débute ! C’est notre premier voyage à vélo. Nous étions un peu partis la fleur au fusil sans trop savoir nos besoins. Finalement on s’est plutôt bien débrouillé, sans trop de soucis. Nous avons pu faire les rencontres que nous souhaitions faire et la ligne directrice du projet a été maintenue tout du long et nous avons surtout été contents de ce que nous avons réalisé. »
Avec des étapes de 60 à 120 kilomètres, deux types de rencontres se sont offertes à eux tout au long de l’aventure : celles liées au projet low-tech et celles du quotidien, notamment lorsqu’ils dormaient chez l’habitant. Les rencontres liées au projet de recherche étaient principalement organisées en amont grâce aux réseaux sociaux, mais pas seulement ! Le bouche-à-oreille auprès des locaux a également beaucoup contribué à faire des découvertes et à provoquer de belles rencontres sur le thème des low-tech. Quant à l’itinéraire, il s’est fait au gré des envies : « Nous roulions beaucoup aux sensations. Par moment cela nous arrivait de nous dire lorsque nous en avions marre de pédaler “la première maison je m’arrête”, juste nous pédalions et nous avancions à notre rythme et en fonction de nos envies. C’était une belle façon de voyager, sans pression, mais surtout de faire des rencontres authentiques. »
L’objectif est désormais de réaliser un documentaire retraçant leur voyage et les différents projets low-tech rencontrés en chemin. Pour Théobald, un projet près de Rouen l’a particulièrement marqué : « Nous avons rencontré un gars qui est boulanger solaire. Il fait son pain grâce à un four solaire. Sauf qu’en Normandie il fait pas toujours beau, ça lui arrive de faire du pain une fois par semaine. Vu que c’est du pain au levain, il se conserve plutôt bien. Il arrive à vivre de son activité et cela se passe très bien. À travers ses mots et son histoire nous avons également pu revivre l’évolution de la boulangerie en France. C’était très intéressant et cela nous a donné quelques idées pour la suite ! »
Un pays les a particulièrement marqués, tant par ses paysages que par les récits de ses habitants : la Bosnie-Herzégovine et sa capitale Sarajevo. « La Bosnie à vélo, c’est super cool, peut-être plus en gravel qu’en vélo de route, mais nous recommandons totalement ! » Comme beaucoup d’aventuriers à vélo, ils ont fait le même constat : voyager à vélo est une expérience totalement différente des autres. Cela permet de voyager de manière plus humaine, plus lente, et en dehors des sentiers battus. Peut-être même trop en dehors des sentiers battus, parfois :
« Quand nous sommes arrivés en Slovénie, nous avions un col à gravir. Enchaînant les kilomètres, nous tombons sur de la neige, puis la route devient un chemin forestier enneigé… Arrivé au sommet, nous nous sommes rendus compte que la bascule n’avait pas lieu et que nous étions arrivés sur un grand plateau. Alors que la nuit commençait à tomber, nous avons pris la décision de dormir sous un abri, dans notre tente. Le lendemain, au réveil, à quelques mètres de notre couchette de fortune, nous nous sommes aperçus de traces de pas animales… celles d'ours ! Nous avons dormi au centre de la densité d’ours du pays sans le savoir … »
Pour en savoir plus sur l’aventure We Slow Tech en attendant leur documentaire, vous pourrez les suivre en cliquant juste ici.
Merci à Théobald et Antoine pour les magnifiques cartes postales tout au long de leur voyage. Nos partenaires ont du talent et ils méritent d’être mis en avant !
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