Épisode particulier pour sportif particulier ! Alors que nous approchons à grands pas de 2024, une infime partie de la population se tourne vers l’objectif d’une vie, les Jeux Olympiques. Parmi ses athlètes d’exception, nous accompagnons depuis quelques mois un rameur lyonnais membre de l’équipe de France d’aviron, Hugo Beurey ! Dans l’optique de Paris 2024, nous prenons sa roue pour en connaître davantage sur son quotidien.
Du style et des watts, et cela peu importe le sport finalement ! Mais du cyclisme il y en a, et même quotidiennement pour Hugo Beurey, rameur deux de couple poids léger (LM2x), athlète de l’équipe de France d’Aviron et membre de la Team Athlète Pôle Emploi. Dans sa quête de la performance tout est millimétré pour ne rien laisser au hasard. Il était donc naturel pour Chef de File d’accompagner Hugo sur ses besoins et de lui fournir l’équipement nécessaire pour qu’il puisse s'entraîner dans les meilleures conditions à vélo. Et autour d’un objectif bien clair pour lui, obtenir son ticket pour Paris 2024 et ainsi devenir médaillable. À ce sujet, il revient sur son année 2023, semée d’embûches :
« La saison 2023 a été longue. Marquée par une première partie de blessures et de maladies et une deuxième à partir du mois d’avril où je gagne le championnat de France. C'est à partir de ce moment-là que l’année a pris un tournant. Nous devions être engagés en double au championnat d’Europe, mais pour raisons médicales de dernières minutes je prends part à l’individuel et remporte le titre européen en skiff.
J’enchaîne ensuite deux coupe du monde que j’effectuais en double avec mon binôme qui sera le bateau olympique pour les Jeux de Paris. Nous faisons respectivement, deuxième sur la 1ère étape de coupe du monde et gagnons la 2ème. Jusqu’à ce moment-là, les objectifs étaient cochés.
Nous partons ensuite en stage pour la qualification olympique qui se déroulait en septembre, un très bon stage. Tout était ouvert, malheureusement 10 jours avant je tombe deux fois malade et nous devons déclarer forfait pendant les championnats du monde. Nous devrons donc passer par la régate de qualification au mois de mai pour se qualifier pour Paris. »
Et pour s’attarder sur les moments positifs de cette saison 2023, soulignons sa victoire en coupe du monde survenue à Lucerne, particulièrement marquante pour Hugo : « quand nous arrivons dans le dernier 500, que nous voyons que nous ne sommes pas très loin de la gagne et que nous avons encore cette sensation de pouvoir accélérer, c’est un moment unique. Sur la ligne d’arrivée les deux bateaux arrivent en même temps, on ne connaît pas notre classement, c’est un moment de doute, mais magique ».
À 25 ans, un objectif précis en ligne de mire et des changements récents, il bâti sa réussite et sa carrière. Avec des semaines rythmées par 6 jours d’entraînement composés de plusieurs séances quotidiennes, le Grand Parc Miribel Jonage, résidence du pôle France d’Aviron, est désormais une seconde maison pour Hugo :
« Le changement à Lyon a été effectué l’an dernier. Ça été un gros bouleversement avec un changement de Pôle France et en pouvant me consacrer à plein temps sur mon sport grâce à mon rattachement à la structure de Pôle Emploi. Il a fallu un temps d’adaptation sur le pôle France mais je n’arrivais pas en terre inconnue puisque je connaissais la totalité des membres, c'est des personnes avec qui je m’entraîne en stage France. »
Avec des journées très chargées marquées par des entraînements sur le bateau, à vélo ou encore à la salle, la préparation physique est cruciale. Il ne faut cependant pas omettre l’impact et le rôle de la santé mentale dans la réussite sportive d’un athlète. Il revient à juste titre sur cette thématique : « La charge mentale est un des facteurs les plus importants pour moi. Nous avons beau nous entraîner à 100 %, si le jour de la course nous avons le cerveau à 10 %, les 700 h à l’année n’auront servi à rien. La préparation mentale se travaille et s'entraîne à l’image de la partie physique pour être prêt le jour J. »
Compétiteur depuis sa tendre enfance, Hugo a découvert ce monde grâce à son professeur de mathématiques au collège qui était le recruteur du club d'aviron de Nancy. Tout s’est ensuite rapidement accéléré jusqu’au moment où il s’est persuadé qu’il pouvait voir les choses en grand : « l’année charnière a été celle entre junior et senior quand j’ai eu la possibilité de rentrer au pôle France en Senior et que dès la deuxième année je suis médaillé aux mondiaux U23. Je me suis dit pourquoi pas essayer le haut niveau, en faire mon quotidien, puis me qualifier et d’être médaille aux jeux ». Depuis, il n’a jamais délaissé son collectif, puisqu’en plus d’être athlète de haut niveau, il est également vice-président du club nancéien. Attaché, et surtout passionné par son domaine, il accorde une place importante à la communication et à son image dans un sport peu médiatisé en France. En plus d’un autre de ses talents, la photographie, qu’il met notamment en œuvre pour capturer des moments de vie avec ses équipiers !
Place désormais aux prochaines échéances printanières et ce fameux ticket olympique à décrocher ! Une chose est sûre, 2024 risque d’être l’année des frissons.
Nos partenaires ont du talent et ils méritent d’être mis en avant !
Merci à Hugo Beurey membre de l’équipe de France d’Aviron pour le temps accordé et Hugo “Woujow” Schleicher pour les crédits photos.
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