Membre de la famille Chef de File, la Team Foudre est une équipe cycliste de potes, s'entraînant dans une ambiance joviale et prenant part à des courses. Assez classique jusque-là tu me diras. Sa différence ? C’est une équipe esportive sur Zwift ! Pour en savoir plus sur cette discipline et l’équipe, on s’est entretenu avec Martial, le manager du Team Foudre.
Novembre 2018, à l’aube de l’explosion des plateformes de cyclisme virtuel causées par le confinement, c’est un féru d’ultra-distance, Stéphane Ouaja, qui a eu la très belle idée de vouloir redynamiser la scène française en créant la Team Foudre. On retrouve désormais un collectif de près de 300 membres actifs sur Zwift dans la période chaude de l’ecycling, l’hiver.
Une véritable communauté s’est créée autour de la Team Foudre. Il y a une émulation sur le serveur Discord de l’équipe (application de messagerie instantanée), où l’entraide règne avec des experts dans chaque domaine lié au cyclisme. Ainsi, même les novices n’avancent pas à l’aveugle. Pour Martial, la Team Foudre c’est avant tout une équipe de cœur pour ses membres :
« Dans le cyclisme traditionnel, un athlète choisit un club local pour prendre sa licence. Dans le cyclisme virtuel on a le choix et la liberté de rejoindre le club de notre choix, peu importe où l’on se trouve. Il y a bien entendu un aspect compétitif, mais on est avant tout une famille qui prône la bienveillance, le dépassement de soi, tout en ayant une bonne entente. »
Le cyclisme virtuel, un sport différent ?
L’ecycling, c’est aussi un effort différent pour l’athlète. Le coureur doit davantage lisser son effort à l’image d’un contre-la-montre sur la route. C’est d’ailleurs un rameur allemand, Jason Osborne (actuellement stagiaire du côté de l'équipe professionnelle Deceuninck QuickStep), qui a remporté le premier championnat du monde de cyclisme virtuel en 2020. Ce qui montre bien que l’ecycling est un effort et un sport différent du cyclisme « traditionnel ». Pour Martial, la compétition virtuelle permet de montrer le moteur d’une personne : « Il n’y a pas les aléas du placement, du vent, des soucis mécaniques, il y a simplement les watts qui parlent. Et puis cela a l’avantage de s'entraîner correctement et ludiquement l’hiver ».
Mais l’ecycling a d’autres avantages, notamment celui de s'entraîner quand on le souhaite. C’est surtout pratique en hiver avec les conditions météo et le coucher de soleil hâtif. Pour les cyclistes qui souhaitent faire une heure de vélo vraiment productive, certains favorisent le virtuel. Cela permet aussi de se mesurer aux autres à travers des compétitions régulières sans être licencié dans un club.
En tout cas, Zwift permet pour certains costauds et chanceux de faire le grand saut, du virtuel au réel. À l’image de Jay Vine, le coureur d’Alpecin Fenix qui est passé professionnel en 2021 grâce à ses performances sur l’application. Par ailleurs le coureur a particulièrement brillé sur les routes de la dernière Vuelta.
Un avenir olympique ?
En juin dernier, le Comité International Olympique (en compagnie de l’Union Cycliste Internationale et Zwift) a organisé les Olympic Virtual Séries. Le but ? Mettre en avant certaines disciplines esportives et faire le parallèle avec les disciplines olympiques. Parmi ces disciplines, le CIO a décidé de mettre un coup de projecteur à l’ecycling à travers Zwift. Un joli coup de projecteur sur le papier mais qui n’a pas été bénéfique pour la sphère compétitive, comme l’indique Martial :
« Ça a été un peu mou. Il y a eu quelques rides avec des personnalités du cyclisme, mais c’était plutôt axé pour le grand public et que Zwift soit découvert à un plus grand nombre. Les équipes qui font vivre la scène compétitive n’ont que très peu participé, par le faible intérêt suscité par ces workouts. »
Le cercle de compétiteurs sur la plateforme ne cesse de grandir d’année en année et l’application ne peut pas l’ignorer. D’un autre côté, Zwift ne s'investit plus que cela dans l’aspect compétitif, et s’axe davantage vers une cible plus lambda. Les plateformes ont tout de même le vent en poupe grâce à un procédé assez simple et ludique.
Mais pour avoir un réel avenir compétitif et juste il faut que l’ecycling se structure pour aider la scène. Notamment du point de vue règlementaire, pour le manager de la Team Foudre, la triche est encore trop présente : « Il faudrait que chacun soit dans la même salle avec le même matériel et une pesée. Actuellement, dans le milieu compétitif, tu peux encore tricher au niveau des watts sur les capteurs du home trainer ou capteurs externes ! ».
Une chose est sûre, le développement de l’esport et l’appétit grandissant de la Team Foudre devrait les propulser sur le devant de la scène. Et bien évidemment, leur magnifique maillot Chef de File Custom !
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