Les semaines passent et les émotions s'enchaînent ! Auteure d’un excellent mois de juillet, on prend aujourd’hui la roue de la sprinteuse/puncheuse québecquoise Joséphine Péloquin. Un talent brut avec la tête sur les épaules puisque la jeune athlète poursuit un Bachelor en Administration des affaires avec une double spécialisation en gestion urbaine et finance à l’Université Laval. Nouvel épisode, nouvelle coureuse et toujours avec les filles du team Grand-Est - Komugi - La Fabrique.
C’est l’une des nombreuses sensations de la première année continentale de la formation GEK. Un podium sur le critérium du Tour de Berlin, un top 10 en classe 1. en Belgique et souvent à l’attaque, Joséphine Péloquin confirme son tempérament et son talent sur les courses de mouvements : « j’aime courir de manière offensive ». Un panachage de belles performances depuis le championnat national canadien qui arrive après un début de saison en demi-teinte selon elle :
« J’ai appris énormément sur moi-même dans la première moitié de saison. Ça n'a pas du tout été comme je souhaitais. En début de saison, je me suis mise beaucoup de pression de résultat, et ça m’a poussée à trop en faire à l’entraînement. J’avais beaucoup de mal à gérer mon stress et je le ressentais physiquement et mentalement. J’ai chuté quelques fois aussi et forcément ça joue sur la confiance. Avec du recul et en parlant aux bonnes personnes, je ressors de cette période avec beaucoup d’apprentissages. Je suis aussi très reconnaissante du soutien de l’équipe. Malgré une période plus difficile, j’ai toujours senti que j’avais ma place au sein du collectif en travaillant pour d’autres filles.
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Je pense être sur une bonne lancée. Quand tu enchaînes quelques bonnes performances, ça donne beaucoup de confiance et cette confiance, tu l’amènes forcément avec toi sur les courses suivantes. Je ne pense pas nécessairement avoir passé un cap physique en 1 mois, mais je crois que j’ai changé ma manière d’approcher les courses en cette deuxième moitié de saison et c’est ce qui fait une bonne différence. Je me sens beaucoup plus sereine et en contrôle avant les courses et je me mets aussi beaucoup moins de pression. Le retour au Québec en mi-saison m’a beaucoup aidée pour ça, j’ai vu mes amis et ma famille et ça m’a permis de décrocher un peu, de penser à autre chose qu’au vélo. »
Un collectif soudé avec une très bonne ambiance sur le vélo et en dehors, ce sont aussi ça les ingrédients de la réussite d’une aventure dans les bons, et les moins bons moments. Une fois l'acclimatation des premières courses passée, l’équipe a su trouver sa place dans le peloton et court désormais de façon agressive. C’est également ce qu’on a pu voir sur le Tour de Charentes Maritime où les filles du team Grand Est - Komugi - La Fabrique ont trusté les premières places et les maillots distinctifs.
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Toute une histoire de famille ! Compétitrice depuis son plus jeune âge et dans les traces de son père, c’est dans le ski alpin que Joséphine accroche son premier dossard (Laurence Saint-Germain n’a qu’à bien se tenir !). Avant de découvrir le cyclisme à ses 15 ans : « je cherchais un autre sport que le ski pour occuper mes étés. Une amie d’école m’a invitée à mon premier entraînement de club et depuis ce moment je n’ai jamais arrêté ». Présente sur les routes françaises depuis maintenant deux saisons, elle n’est pas arrivée seule d’Outre Atlantique puisque son petit frère est venu dans ses valises (Léonard, il court au Macadam’s Cowboys, club membre de la famille Chef de File) : « juste de savoir que mon frère n’est pas loin et que je peux compter sur lui si jamais j’en ai besoin c’est rassurant. Avec nos calendriers chargés, on n’a pas souvent de moment pour se voir, mais quand on peut, on essaie d’aller rouler ensemble ».
Une arrivée en Europe qui démontre également toute sa motivation et son envie de se faire un nom dans le peloton : « en Amérique du Nord, bien que quelques filles puissent vivre du vélo, ce n’est pas du tout une majorité. Le style de course est aussi très différent et je préfère de loin le style européen ». Mais aussi toute sa motivation à poursuivre sur cette lancée et gravir les échelons pour monter un jour en WorldTour ! Et montrer ainsi l’étendue de son talent sur une course phare du calendrier, les Strade Bianche. On ne peut qu’acquiescer ce choix, ne serait-ce que pour la beauté de cette magnifique région qu’est la Toscane. Et on l’espère, toujours avec ce beau maillot et le formidable projet emmené par le staff de Laurent Goglione.
Merci à Joséphine Péloquin pour le temps accordé et à Noam Meresse pour les crédits photos.
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